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Constitution du consortage

Le consortage du Bisse-siphon de Briey s’est constitué. Le Rétablissement du Bisse des Sarrasins ne peut plus être envisagé en ce moment car, pour le transformer en aqueduc moderne, il couterait trop cher suivant les chiffres qui résultent d’une étude complète fait à ce sujet. Il a donc dû chercher ailleurs, et l’a trouvé dans un marché conclu entre la Bourgeoisie de Chippis et la Société de l’Industrie de l’Aluminium (S.I.A.) à Chippis sous forme de troc. Le 30 décembre 1912, la bourgeoisie a cédé une importante parcelle de forêt un midi des Usines, et la S.I.A. autorise pendant toute la durée de ses concessions de la Navizance, la Bourgeoisie de Chippis ou le Consortage qui prendra son lieu et place, à utiliser du 1er juin au 31 août de chaque année pour l’irrigation du plateau de Briey l’eau qui coule du trop-plein de l’oratoire de Niouc jusqu’à concurrence de 120 litres par secondes au maximum, pour autant qu’il restera assez d’eau dans le lit de la Navizance pour l’alimentation des bisses situés en aval du réservoir et pour celle du village de Chippis.

La Société pour l’Industrie de l’Aluminium a donc fait insérer deux réserves : la première qui fixe un maximum d’obligation pour elle, soit la fourniture de 120 litres par seconde pendant les mois de juin, juillet et août, et qui la met à l’abri des réclamations qui pourraient être faites par des tiens ayant des droits sur les eaux de la Navizance en aval du réservoir du trop-plein dans le lit de la rivière ensuite du manque d’eau dans celle-ci. Cette deuxième réserve est un acte de sage administration de la part des représentants de la S.I.A., mais elle est sans valeur pratique parce que depuis le commencement de mai jusqu’à la fin de septembre il coule toujours dans la Navizance, à Chippis, beaucoup plus d’eau que ne peuvent en utiliser les divers ayant-droits.

Aujourd’hui, c’est le consortage du Bisse-siphon de Briey qui a pris lieu et place de la Bourgeoisie de Chippis pour l’utilisation de l’eau du trop–plein concédé par l’acte authentique susmentionné. En 1913 un premier projet fut étudié par le Service des Améliorations foncières. C’était un grand siphon partant de la côte 1090 environ, traversant la Navizance à l’altitude de 638m et remontant à la côte 1006.50.